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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 19:15

 

CARICATURES- MARGARET THATCHER-1-http://www.centerblog.net/image-blog/133935-6583994-caricatures-margaret-thatcher-1-

 

Que restera-t-il de Margaret Thatcher ?

Pour certains elle aura mis fin au « monopole » syndical, elle a combattu l'IRA, elle a été ferme pour défendre les poussières d'empire aux Malouines par exemple, elle a refusé l'accélération de l'intégration européenne, elle a privatisé comme personne avant elle... Pour d'autres les plus nombreux en Grande Bretagne c'est l'arrogance, la certitude d'avoir toujours raison, même seule, c'est son inhumanité à l'égard des mineurs grévistes gallois ou des grévistes de la faim de l'IRA.


Peu de femmes politiques ont déchaîné autant de passions. Si la frange rétrograde et conservatrice de la population anglaise en a fait son héroïne pendant plus d'une dizaine d'années, l'immense majorité des britanniques a souffert de sa politique économique et sociale. Le miracle d'une Grande Bretagne prospère et isolée a vécu. C'est Thatcher qui a transformé ce pays en place boursière et en pôle de service sacrifiant un à un les pans de l'économie traditionnelle. S'il n'y a plus d'industries de transformation, si tous les « bijoux » du royaume ont été un à un vendus aux capitaux étrangers,  c'est grâce à madame Thatcher. A l'image de Reagan elle a inventé une droite décomplexée qui a aussi inspiré Nicolas Sarkozy. Après avoir été poussée dehors par les siens au début des années 90, elle n'est désormais plus une référence politique pour le parti de David Cameron. Ne serait-ce que par ses positions ultra-réactionnaires sur les questions de société comme sa vision de l'homosexualité. Paradoxe elle a aussi permis à toute une génération d'artistes de créer en se positionnant contre elle.


Alors si vous voulez vous souvenir de Margaret Thatcher réécoutez Renaud ou allez voir un film de Ken Loach. C'est ainsi que vous comprendrez mieux pourquoi dans les années 80 des enfants accostant un candidat travailliste aux environs de Birmingham, lui disaient « mes parents votent pour vous parce que nous on hait Magie Thatcher ». Le Parti communiste français est du côté de ceux à qui l'outrance libérale de la politique de Thatcher a donné envie de construire une nouvelle Grande Bretagne.

 

 

http://www.pcf.fr/38472

.

 

 

Et sur la classe politique française ?

 

Séisme démocratique ! 

Aucun petit rafistolage ne permettra de faire face aux violentes convulsions que provoque ce qui est désormais appelé « l’affaire Cahuzac ». Aucun discours moralisateur, aucune loi, aucune promesse présidentielle répétée durant les campagnes électorales, n’ont ralenti l’apparition de multiples scandales politico-financiers. Au-delà de l’ignoble comportement personnel de l’ancien ministre, il est clair qu’un système a permis qu’il vienne s’ajouter à beaucoup trop d’autres. Une putréfaction avancée est en cours. La consanguinité et l’inceste permanent entre le pouvoir d’état, le monde des affaires et les grands médias dominants éclatent au grand jour. Ensemble depuis des années, ces puissants, arrogants, dominateurs et méprisants vis-à-vis des gens de peu, du haut de leur compétence prétendument indiscutable, détricotent fil après fil les droits économiques et sociaux au nom d’une pensée et d’une politique uniques. Cela ne vise qu’un objectif : satisfaire les appétits de l’argent-roi. Quand ils nous vantent les bienfaits de la « liberté totale de circulation du capital et des marchandises », ils savent que plus de la moitié de la valeur de ce commerce passe par ces sociétés financières installées dans les paradis fiscaux. Quand le ministre du budget rabote les dépenses publiques et sociales, il sait que s’il faisait rapatrier la valeur annuelle de la fraude fiscale, il n’y aurait aucun déficit budgétaire. Fraudeur lui-même, il ne peut le faire. Dans un tel climat, le gouvernement devrait prendre l’initiative de suspendre le débat sur l’accord « flexibilité du travail » et consacrer le temps nécessaire à une discussion associant nos concitoyens sur l’état de la République. Il ne le fait pas. Sur ce sujet comme sur les autres, la caste de l’oligarchie ment effrontément en faisant croire que cela irait mieux si les travailleurs avaient moins de droits. Une nouvelle fois, ce n’est pas le travail qui est sécurisé, ce sont les profits à venir. Le dénoncer est l’exact contraire d’un populisme brandi désormais comme un ultime bouclier par tous ceux qui entendent, d’une manière ou d’une autre, défendre un système à bout de souffle.

L’engagement contre la politique d’austérité et de chômage et pour une nouvelle démocratie ne font donc qu’un. Toutes celles et ceux qui ont voulu, il y a un an, chasser M. Sarkozy du pouvoir, peuvent à nouveau aujourd’hui se rassembler dans un large mouvement contre la dictature des puissances financières et pour une refondation démocratique de la République au service de l’intérêt général.

C’est le sens de la proposition du Front de Gauche de lancer un processus constituant de refondation pour une véritable République sociale et démocratique. Enoncer ce seul objectif constituerait déjà une rupture. Il ne concerne pas qu’une fraction de la gauche ou une fraction du pays, mais bien l’immense majorité du peuple qui, plus ou moins confusément ressent cet irrépressible besoin de changement démocratique et progressiste. La marche citoyenne du 5 mai doit être la plus unitaire, populaire et ouverte possible pour prétendre être un point de départ de la réappropriation souveraine par les citoyens de leur République nouvelle à construire. Préparons-la sans attendre ! Notre pays a tant besoin d’un souffle nouveau.


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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 18:22

 

L'Affaire Bernheim : Oui, et après ?

Posted: 06 Apr 2013 02:27 PM PDT


Que se passe-t-il avec le Grand Rabbin de France ? Voilà que les médias rarement enclins à parler de la communauté juive viennent de révéler au grand jour que Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France depuis 2008, serait l'auteur de plagiats et aurait bidonné son CV.
Entre s'être auto-proclamé agrégé de Philosophie [1] et des écrits qui seraient d'inspiration ni divine ni personnelle [2] rien ne va plus pour ce qui est sensé représenter la plus haute autorité religieuse du judaïsme français. Il n'est pas dans une situation facile. D'autant plus que peu de voix semblent s'élever, étrangement, pour prendre sa défense.
Les jours qui viennent nous diront comment réagira Bernheim, mais il semblerait que la messe soit dite. Sa position en tant que Grand Rabbin est difficilement tenable et devra sans doute passer la kippa à gauche.
Une bonne chose diront certains qui voient là une victoire contre le sionisme dont Bernheim était de part sa fonction un défenseur de facto de l’État d'Israël. Un de moins donc, surtout un Grand Rabbin, c'est vrai que c'est toujours ça de prit.
Mais après Bernheim ?... Cela ne serait-il pas une victoire à la Pyrrhus ? Risquons-nous à en choquer plus d'un, mais entre un Gilles Bernheim du Consistoire et un Richard Prasquier du CRIF, l'un est un modéré plutôt en cohérence avec le judaïsme authentique tandis que l'autre est le partisan d'un sionisme intransigeant. Bernheim s'est en effet publiquement engagé contre le mariage gay [3], fut plutôt discret lors de la mort de Hessel et se montre ouvert sur la question de l'Islam [4]. Tout le contraire de Prasquier, discret sur le mariage gay, n'ayant pas manquer pas de fustiger l'attitude antisioniste d'Hessel à l'annonce de son décès [5], et associant immanquablement l'Islam aux djihadistes, à l'Iran ou aux terroristes du Hamas [6] sur le site Internet du CRIF.

Les opinions entre le Consistoire et le CRIF semblent en effet divergentes. Ce n'est d'ailleurs sans doute pas un hasard si le Consistoire qui était membre du CRIF jusqu'en 2004, a décidé, sous le rabbinat du prédécesseur de Bernheim, de quitter l'organisation aujourd'hui présidée par Richard Prasquier [7].
Le principal désaccord, et cause de cette séparation, semblerait être les modalités et l'intensité de la "lutte contre l'antisémitisme" en France. Le CRIF est de notoriété publique, un partisan de la récupération pro-active et sur-communiquante du moindre incident pouvant avoir une connotation antisémite comme en témoignent les nombreuses protestations lors des célébrations nationales de Céline en 2011, finalement annulées, ou la propension du CRIF et de ses officines à dénoncer la moindre agression dite antisémite comme celle d'un juif dans un train de Toulouse [8], à Villeurbanne [9], ou encore à Marseille [10]. Cette attitude que nous pourrions qualifier d'agressive, ne semble pas être celle choisie par le Consistoire jusqu'à présent, qui a une approche plus prudente, en tout cas plus discrète.
Par conséquent, bien qu'il soit hasardeux d'affirmer que l'Affaire Bernheim puisse être une sorte de règlement de compte entre le CRIF et le Consistoire, il ne serait pas surprenant que le successeur de Bernheim soit un rabbin nettement plus pro-sioniste et plus intransigeant sur la soumission des médias à la ligne du CRIF. Il est même possible que le futur Grand Rabbin prenne l'initiative de réintégrer le Consistoire dans l'organigramme du CRIF.
Vu sous cet angle, même si nous devons nous réjouir de voir qu'une éminente personnalité de la communauté ne soit pas épargnée lorsqu'elle commet des délits, il faut par conséquent s'interroger sur ce qui peut se tramer en coulisses et aussi sur ce que nous réserve l'avenir au point presque d'en regretter ce mystificateur.

[1] Le grand rabbin Gilles Bernheim n'a jamais eu l'agrégation de philosophie (LeMonde.fr)

[2] Plagiat : la très fragile défense du grand rabbin Gilles Bernheim (Rue89.com)


[3] Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption : ce que l’on oublie souvent de dire. Essai de Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France (Le Grand Rabbin de France)


[4] Minarets: l’Europe doit changer son regard sur l’islam (Le Grand Rabbin de France)


[5] Décès de Stéphane Hessel (CRIF)


[6] Une recherche avec le mot-clé "Islam" sur le site du CRIF (www.crif.org)


[7] Crif: élection sous tension (LExpress.fr)


[8] L’UEJF choquée, condamne l’agression antisémite du train Toulouse/Lyon (CRIF)


[9] Communique du CRIF : agression antisémite a Villeurbanne (CRIF)


[10] Agression antisémite à la gare Saint-Charles (CRIF)
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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 16:59
Qatar : "S'ils pouvaient, ils achèteraient la Tour Eiffel"
Créé le 05-04-2013 à 16h48 - Mis à jour le 07-04-2013 à 16h55
Le Nouvel Observateur

L'émirat, qui s'apprête à racheter le Printemps, place des milliards d'euros dans les entreprises tricolores. D'où vient cette passion pour la France ? Et surtout que cache-t-elle ?

L'émir du Qatar reçu à l'Elysée, le 22 juin 2009. (FRANCOIS MORI/AP/SIPA)

L'émir du Qatar reçu à l'Elysée, le 22 juin 2009. (FRANCOIS MORI/AP/SIPA)


Le Qatar, qui s'est déjà offert plusieurs hôtels de luxe français et le Paris-Saint-Germain, s'apprête à finaliser l'acquisition des grands magasins du Printemps. L'origine précise des fonds qataris reste inconnue, et le rachat s'est fait dans la plus grande discrétion... Le 3 janvier, "le Nouvel Observateur" publiait une enquête sur la passion de l'émirat pour la France.

 

Dans l'antichambre du juge suprême, l'attente est longue, pas franchement conviviale. Une grappe de barbus en dishdasha - l'élégante tunique des Bédouins - devisent à voix basse. Pas un regard, ni pour l'employé indien chargé d'étancher leur soif, ni pour la femme venue, non voilée, interviewer leur patron. Le docteur Ali ben Fetais al-Marri, procureur général du Qatar, quatrième personnage le plus puissant de l'Etat.

Il s'avance dans son bureau vaste comme une salle de bal, cuir et tentures crème et baies vitrées plongeant sur les gratte-ciel de West Bay sortis du désert. Prunelle de Sioux, sourire enjôleur, il prend place sous la photo de l'émir et commande du thé au thym. Au Qatar, il faut tout son temps pour parler de la France. Clermont-Ferrand, Besançon, Saint-Malo, Avignon, Paris, le procureur la connaît par coeur pour y avoir étudié douze ans, jusqu'au doctorat de droit. Il aime tout en elle : "Napoléon, de Gaulle, le Louvre, les fromages..." Il en a rapporté nombre d'ouvrages anciens qui trônent dans sa bibliothèque, à côté d'une kalachnikov en or offerte par Saddam Hussein.

Les amis Juppé, Villepin et Sarkozy

Il s'y est aussi fait beaucoup d'amis, des plus modestes qui, à 20 ans, ignorant tout de son pays, l'appelaient "le Cathare", aux plus célèbres, comme Juppé, Villepin ou Sarkozy qui, en 2008, l'a nommé chevalier de la Légion d'honneur. Son Excellence sait tout : comment les Guignols de Canal+ caricaturent son pays, comment la presse hexagonale l'a soupçonné - "à tort", s'amuse-t-il - d'être le père de Zohra Dati, et comment elle s'émeut ces temps-ci de ce poète qatari emprisonné à vie pour avoir produit quelques écrits appelant à renverser la famille régnante, les Al-Thani. Le docteur Al-Marri veut bien répondre à tout mais demande s'il peut, à son tour, poser une question :

Pourquoi les Français sont-ils comme ça, si méfiants ? Pourquoi avoir peur des gens qui veulent investir chez vous ?"

Les dirigeants qataris n'ignorent rien de la vague de défiance qu'ils suscitent en France. L'argent, l'islam, tout ce qu'ils symbolisent alimentent la machine à angoisses. Dans les cercles intellectuels, économiques, diplomatiques... on s'interroge sur les intentions de cet Etat, guère plus grand que la Corse et peuplé d'à peine 250.000 nationaux wahhabites, qui conquiert de belles enseignes - le PSG, le Royal Monceau, le Martinez (et bientôt peut-être le Crillon) -, mais aussi des fleurons de l'économie : Lagardère (12%), EADS (6%), Total (4%), Vinci (5%), Veolia Environnement (5%), Vivendi... Sans parler de ses projets, contrariés in extremis, de s'immiscer dans Areva et dans les banlieues françaises. Et de son entrée dans l'Organisation internationale de la Francophonie. La presse s'inquiète ; un député UMP, Lionnel Luca, a demandé en vain l'ouverture d'une enquête parlementaire sur le Qatar.

Les infirmières bulgares, le PSG, la grippe A…

Tout ce "bruit politico-médiatique" n'assombrit pas le beau sourire de son ambassadeur en France. "Encore une exception culturelle française, soupire Mohamed al-Kouwari, en sirotant sa tasse de thé. Ni le Royaume-Uni, qui a cédé des pans de son économie aux Qataris (Harrods, 15% du London Stock Exchange, Salisbury, le village olympique...), ni l'Allemagne (où l'émirat a investi dans Volkswagen, Porsche, le géant du BTP Hochtief) ne font de telles manières. Qu'ils geignent, les Français, en oubliant que le Qatar a beaucoup payé pour eux, des infirmières bulgares à la guerre en Libye, du PSG dont personne ne voulait aux vaccins invendus de la grippe A. Qu'ils fassent leurs fiers !

En attendant, le monde entier - et nombre de leurs compatriotes - se presse à Doha pour tenter de décrocher les chantiers pharaoniques lancés par la famille Al-Thani en prévision de la Coupe du Monde de football 2022, discuter du sort de la Palestine ou de la Syrie, assister aux conférences sur l'éducation, l'environnement, la corruption, le dopage, la démocratie... Et tant pis si les leçons professées valent surtout pour les autres.

Ban Ki-Moon, David Guetta, Tariq Ramadan...

Ici, tout est possible. On peut croiser Ban Ki-moon et Moussa Koussa, l'ex-ministre des Affaires étrangères de Khadafi, sulfureux protégé - parmi d'autres - de l'émirat ; David Guetta, qui mixe souvent dans les palaces, et Tariq Ramadan, qui enseigne à la Qatar Foundation ; la fille de Ben Ali et la veuve de Saddam Hussein, toutes deux exilées dans de belles villas. Avant Noël, c'était Nicolas Sarkozy qui paradait au forum Doha Goals, à côté de son ancien rival Richard Attias et de son ex-épouse Cécilia. Et, sur la terrasse du Ritz Carlton, Dominique de Villepin, désormais conseil du fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA), profitait encore de la tiédeur de Doha.

En janvier dernier, pour sa première visite dans le Golfe, François Hollande s'est rendu à Abu Dhabi, mais ne s'est pas arrêté à Doha, soucieux d'en finir avec le "tout Qatar" de son prédécesseur et de renouer des liens forts avec le frère ennemi d'Arabie saoudite. Dans l'émirat, on se fait fort de le séduire. Qui peut résister au charme et à l'argent de la tribu Al-Thani ?

  • François Hollande et l'émir du Qatar, à l'Elysée, le 22 août 2012. (Jacques Brinon/AP/SIPA)

Dès le 6 mai 2012, avant même l'annonce de la victoire de Hollande, le Qatar a témoigné son empressement au nouveau président français. "Ses proches ont été assaillis de coups de fil, raconte un diplomate. Les Qataris souhaitaient s'assurer de la continuité des liens." Un mois après, le 7 juin, François Hollande recevait à l'Elysée le Premier ministre Hamad ben Jassem al-Thani, dit "HB J", cousin de l'émir. Les deux hommes s'étaient discrètement rencontrés durant la campagne, grâce à Mohamed al-Kouwari, qui avait bien entendu préparé avec soin l'alternance. Neuf ans que M. l'ambassadeur tisse sa toile dans la vie politique française, à coups de déjeuners au Fouquet's, de petits cadeaux chez Hermès, de remises de prix de la "diversité", de la "culture", de la "poésie"... avec quelques chèques de 10.000 euros à la clé. Qui, à part Stéphane Hessel [mort le 27 février 2013, NDLR], les a déjà refusés ?

"Il faut mettre le regard sur ce monsieur"

Se créer des obligés, c'est la marque de fabrique des Qataris, l'une des clés de leur succès. Et, à ce jeu-là, Al-Kouwari est un as. Personne n'est jamais négligé, à droite comme à gauche. Et s'il faut convaincre Marine Le Pen, l'ambassadeur s'y attellera (il lui a envoyé une invitation pour rencontrer l'émir). Dès 2006, il est allé rendre visite à François Hollande au siège du Parti socialiste ("J'ai aussitôt dit au gouvernement, se souvient le diplomate : 'Il faut mettre le regard sur ce monsieur'") sans réussir à le faire venir à Doha. Mais tous ses camarades socialistes, eux, ont fait le voyage, Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Najat Vallaud-Belkacem, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Laurent Fabius... L'un des intimes du président, Me Jean-Pierre Mignard, a même accepté, en 2010, d'être l'avocat de l'ambassade "sur les questions culturelles".

Ainsi, le Qatar compte presque autant d'amis en hollandie qu'il n'en avait en sarkozie. Et il n'a jamais eu autant de projets pour la France. Outre les 150 millions d'euros attribués au fonds PME, 10 milliards d'euros d'investissements sont annoncés dans des groupes tricolores, sans compter des subventions pour des associations à but social, une Maison du Qatar à Paris (que l'émirat confierait bien à ... Ségolène Royal), une version d'Al-Jazeera dans la langue de Molière, et pourquoi pas des écoles françaises, dans le Golfe et en Afrique, sur le modèle du lycée Voltaire de Doha

"La France, c'est l'amour et les investissements"

"La France, pour nous, c'est l'amour et les investissements", jubile M. l'ambassadeur. C'est aussi une liaison de quarante ans, lorsque, en 1971, à peine libéré du joug britannique, l'émirat coincé entre deux géants hostiles, l'Iran et l'Arabie saoudite, décide de se tourner vers Paris. Une aubaine pour la France qui, dans cette région du monde, n'a guère d'influence. La coopération militaire ne cessera de se renforcer.

A cette époque, en 1976, un professeur de lettres, Pierre Larrieu, est contacté par l'attaché culturel de l'ambassade de France à Doha, pour "introduire le français au Qatar". La ville ne compte alors qu'un hôtel, des maisons de pêcheurs et à peine quelques centaines d'étrangers attirés par les champs de pétrole. La découverte récente du plus grand gisement gazier du monde, North Field, sous les eaux du golfe Persique, n'est encore qu'une promesse de richesse. Pierre Larrieu est présenté au fils de l'émir, un chaleureux gaillard de 25 ans, alors engagé dans l'armée. Hamad ben Khalifa al-Thani veut apprendre le français.

"Il est tombé amoureux de cette langue qui chante", se souvient le professeur. Le prince est francophile, et son coup d'Etat en 1995, contre son père, renforcera encore ses sentiments. Jacques Chirac reconnaît sans sourciller le nouvel émir, et une compagnie française, Total, l'aide à réussir le pari fou qu'il mène pour extraire et exporter l'or bleu de North Field.

L'été dans les Ardennes

Les Al-Thani, cette tribu méprisée du Golfe, retrouve enfin son honneur. Plus personne n'osera demander à Hamad si son pays existe sur la carte. "L'émir m'a encore récemment parlé du rôle que nous avions joué dans la prospérité de son pays, confie Stéphane Michel, directeur général de Total dans l'émirat. Les Qataris sont des gens incroyablement fidèles quand on ne leur fait pas défaut."

Les liens avec la France se renforcent, ce qui n'empêche pas l'émirat de s'allier avec les Etats-Unis en accueillant, en 2002, la plus grande base militaire américaine en plein désert. Pierre Larrieu continue d'apprendre le français à l'émir, à sa seconde et seule épouse publique, la cheikha Moza, à son Premier ministre, à ses généraux et à une bonne partie de ses vingt-quatre enfants.

L'été, les héritiers sont envoyés dans les Ardennes, chez des professeurs de sport belges exilés au Qatar, avec qui Hamad, jeune, jouait au tennis et qu'il a chargé du "développement de la gymnastique dans l'émirat". Pierre Larrieu peaufine aussi son enseignement lors des virées des Al-Thani à Paris et de leurs voyages en jet privé entre Rome, Miami et Tahiti. Certains sont doués, en particulier le prince héritier, Tamim, qui dévoilera son excellent français, lors du discours de candidature du Qatar à la Coupe du Monde de football.

Parler français, c'est chic

Parler français, c'est chic, comme de s'habiller en Chanel ou en Dior. C'est aussi un choix politique. "Lorsque l'émir décide, en 2003, d'envoyer son fils Joaan à Saint-Cyr[alors que ses aînés ont été formés à l'Académie royale militaire de Sandhurst, au RoyaumeUni], c'est un signe fort, un moyen de renforcer nos accords militaires", se rappelle Michelle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense. Dans les brumes de Coëtquidan, les premiers temps sont rudes. Le prince ne pense qu'à retrouver son désert, grimper les dunes en 4x4, chasser avec les faucons ou rejoindre, d'un coup de Falcon, les clubs londoniens.

Mathieu Guidère, islamologue réputé, est alors chargé par le ministère de la Défense de "lui faire aimer la France" : "C'est un tournant, explique le professeur agrégé d'arabe. Jusqu'en 2003, les Qataris, très tournés vers la Grande-Bretagne, ne connaissaient pas grand-chose de l'Hexagone." Joaan n'entend rien à l'histoire de France, mais comme il "s'identifie bien à la période monarchique" son tuteur l'emmène à Versailles et sur les traces des batailles napoléoniennes.

Personne ne sait qui il est : la discrétion est dans l'ADN de ces richissimes Bédouins qui craignent, à chaque instant, pour leur sécurité. Au volant de sa Mercedes McLaren à 1 million de dollars, le jeune Al-Thani découvre aussi les palaces et les restaurants étoilés. Il y reviendra avec le prince héritier Tamim, et sa soeur, la cheikha Al-Mayassa, qui, à son tour, étudiera en France, à Sciences-Po, avant de faire son stage à Canal J, chez Lagardère. Jean-Luc, ami fidèle de l'émir, n'est malheureusement plus là. Mais la princesse a table ouverte chez Marie-Laure et Dominique de Villepin, le héros des Al-Thani depuis son discours sur la guerre en Irak.

Porsche et chameaux

A cette époque, la famille royale achète plusieurs hôtels particuliers dans la capitale, dont l'hôtel d'Evreux, place Vendôme, pour 230 millions d'euros, un château en Loire-Atlantique, quelques somptueuses propriétés à Mouans-Sartoux, près de Grasse... QIA, qui a pour mission de préparer l'après-gaz en injectant ses fonds dans le monde entier, est installé dans l'hôtel de Coislin, place de la Concorde. Là, dans ce bijou du XVIIe siècle, sécurisé comme un coffre-fort, l'émir qui aime tant les déjeuners dans les brasseries parisiennes s'est réservé une pièce pour faire sa sieste.

Le 14 juillet 2007, tandis que son fils Joaan défile sur les Champs-Elysées, il glisse à Sarkozy : "Vous savez, notre fête nationale à nous sera bientôt aussi belle." Inspiré par les cérémonies tricolores, décidé lui aussi à renforcer le patriotisme dans son petit pays en proie aux divisions tribales, le cheikh Hamad demande que l'on écrive pour son pays un hymne plus long et plus chantant. Désormais, le 18 décembre, jour de la fête nationale qatarie, les militaires aussi paradent sous des pluies de drapeaux... au milieu des Porsche et des chameaux.

  • L'émir du Qatar assiste avec Nicolas Sarkozy et François Fillon au défilé militaire, le 14 juillet 2007. (WITT/SIPA)

"Le Qatar est sincèrement fasciné par la France, il n'existe aucun équivalent dans le Golfe, insiste la politologue spécialiste de la péninsule Arabique, Fatiha Dazi-Héni. Ils veulent être comme nous, ils tentent de s'acheter une histoire, une culture, un passé." Dans ce pays capable de reconstituer un souk en prenant le soin de faire pendre de faux fils électriques pour lui donner un semblant d'authenticité, la french touch est le must absolu.

La Maison du Caviar, Lenôtre, Ladurée, Cartier…

La Maison du Caviar, Lenôtre, Ladurée, Cartier, les Qataris désormais ont tout. Et même un Cézanne, "les Joueurs de cartes", acheté 191 millions d'euros. Jean Nouvel construit leur Musée national, Guy Savoy a ouvert un restaurant sur le complexe dont ils sont si fiers, The Pearl ; Laurent Platini, fils de Michel, s'occupe de leurs investissements sportifs, Charles Biétry, l'ancien de Canal+, directeur d'Al-Jazeera Sport France, Djamel Bouras, le judoka, de leur jeunesse - en tant que conseiller du prince héritier -, et un ancien de LVMH, Grégory Couillard, se charge de leur bâtir un empire du luxe. Il dirige aussi Le Tanneur, racheté par la cheikha Moza qui avait, lors d'un thé avec Carla Bruni, apprécié un sac de la marque et écouté l'histoire centenaire de cette entreprise de maroquinerie menacée par la crise.

"Les Al-Thani se prennent pour les rois du monde, observe un diplomate. S'ils pouvaient, ils achèteraient le Louvre, la tour Eiffel, la Bibliothèque nationale..." Lors de son séjour à l'hôtel Meurice, au printemps dernier, la cheikha Moza ne s'est pas contentée d'aller rendre visite à son coiffeur préféré, Christophe Robin, elle a aussi participé à une longue réunion, à SciencesPo. Sa dernière lubie ? Installer, dans l'émirat, une école de droit à la française. C'est la Sorbonne qui devrait finalement remporter la mise. A condition que la faculté s'accroche.

Les nouveaux "rois du monde"

Car les Qataris, jadis peu regardants sur les dépenses, sont devenus durs en affaires. "Ils sont très pro. Ils cherchent l'excellence et la rentabilité", décrypte le directeur de HEC, Bernard Ramanantsoa. Lui seul a réussi à s'implanter à Doha, alors que les autres projets de partenariats avec l'Insead, Saint- Cyr, l'Institut Pasteur n'ont pas abouti. HEC forme chaque année une trentaine d'élèves en master, dont la moitié de Qataris. Une goutte d'eau tricolore au milieu de l'océan de facs américaines qui ont ouvert à Education City, l'immense campus voulu par la cheikha Moza.

  • L'émir du Qatar et son épouse, la cheikha Moza, en Thaïlande en 2006. (Nivière/Meigneux/SIPA)

Elle et son mari n'ont qu'une obsession : construire au plus vite une élite qatarie. Car ces nouveaux "rois du monde", comme les appelle, avec un brin d'ironie, un ancien diplomate en poste à Doha, sont pour l'instant dépendants des étrangers, consultants, juristes ou ingénieurs qui, aux côtés des hordes d'ouvriers venus d'Asie, représentent 80% de leur population. Inacceptable pour un pays qui prétend désormais discuter d'égal à égal avec les grandes nations. La "qatarisation" décrétée par l'émir, qui vise à imposer des quotas de nationaux dans les secteurs public et privé en obligeant notamment les entreprises étrangères à les former, prendra du temps.

Les jeunes Qataris, choyés au berceau par leur famille et par l'Etat qui leur offre des dizaines de subventions (à l'occasion de leur naissance, de leurs études ou de leur mariage...), ne sont pas des foudres de guerre. Et malgré tous les efforts des Al-Thani pour les mettre au sport, les éloigner de la junk food et des écrans plats, qu'ils consomment même quand ils partent le week-end, dans le désert, sous leurs tentes climatisées, beaucoup sont diabétiques et obèses. Ils souffrent aussi de nombreux handicaps, dans un pays où plus de 50% des mariages sont consanguins. Un fichier génétique national est en train d'être constitué, pour tenter de limiter les dégâts.

"Vous êtes un pays d'arriérés"

"Vous êtes un pays d'arriérés, a dit la cheikha, un jour de 2010, à un politique français. Vous ne savez pas vous ouvrir au monde." Le Qatar est-il, lui-même, si tolérant ? Ici, un ouvrier pakistanais n'est qu'un sous-homme. Et un expatrié, soumis à un sponsor qatari qui détient au minimum 51% du business, peut être expulsé du jour au lendemain. Pour un excès de vitesse sur la corniche de Doha, un mot déplacé envers un important, un sujet de recherche délicat. Il y a deux ans, une sociologue française qui s'intéressait aux bidouns, ces apatrides du Golfe exclus de la société qatarie, a été expulsée manu militari.

Les Al-Thani clament : "We are ready for democracy", mais les élections législatives, promises de longue date, n'ont toujours pas eu lieu, la liberté de la presse est une fiction. Au royaume de la cheikha Moza, triomphante épouse d'un mari polygame, les femmes portent sous leur abaya des lingeries fines mais doivent regarder "Titanic" expurgé, par la censure, des baisers de Leonardo. Les chrétiens peuvent aller prier à l'extérieur de Doha, dans l'église spécialement bâtie pour eux, mais les sapins de Noël sont déconseillés dans les lieux publics.

"Dehors les étrangers", clament régulièrement les imams. Dans les majlis, ces conseils où l'on discute entre hommes, l'"activisme" et l'"occidentalisme" d'Hamad et de la cheikha sont régulièrement critiqués. La Coupe du Monde de 2022 fait déjà peur. L'alcool, les prostitués, les dérapages... Doha perdra -t-il son âme ? "Nous ne voulons pas devenir comme Dubaï ", disent nombre de jeunes Qataris. La modernité oui, mais sans abandonner leurs racines. Ils ont raison de s'interroger et d'être vigilants. Au Qatar comme en France, les investissements étrangers ne sont pas sans influence.


Sophie des Déserts - Le Nouvel Observateur


(Article publié dans "le Nouvel Observateur" du 3 janvier 2013).

 

http://tempsreel.nouvelobs.com

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 05:11
Dimanche 7 avril 2013

 

Chantal  Dupille

Journaliste, écrivain et blogueuse



Chantal Eve Dupille

Pseudo : Eva R-sistons

Blogueuse (10 blogs sous pseudo et sous son nom)
Bientôt 5.000.000 visiteurs uniques

 

Je suis une femme qui croit à la plume pour changer le monde...  et à l'arme de l'humour !

 

http://chantaldupille.fr/

 


 

Bienvenue à toutes et à tous !

Vous pouvez vous abonner à la newsletter,

les articles de fond seront sur mon site officiel,

toutes les analyses vraiment personnelles,

ainsi que les informations concernant toutes mes activités

qui vont se réorienter bientôt.

 

 

 

 

le-grand-soir.jpg

 

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resister-doit-toujours-se-conjuguer-au-present-Luc-copie-1.jpg

 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 04:58

 

Sur ce post, j'ai ajouté mes dernières vidéos (eva)

 

les ruines du bronx

linternaute.com- Bronx

 

 

Le "rêve américain" ! C'est ce qu'on m'a dit.

Alors à 20 ans je suis partie 2 mois aux Etats-Unis.

 

Le "cauchemar soviétique" ! C'est ce qu'on m'a dit.

Alors j'ai été voir l'URSS sur place.

 

Récits de 2 voyages qui font tomber les préjugés...

surtout à l'heure où la "crise"

(provoquée par les mondialistes pour transférer

tout du "bas" vers le "haut" !)

tue nos emplois et risque de priver chaque citoyen

et chaque famille de sa dignité.


Et l'on se prend à rêver d'un monde où il n'y aurait

ni chômeurs ni sans domicile,

comme l'URSS si décriée d'antan

et qui avait quand même du bon !

 

Au nom de la vérité, je témoigne de ce que j'ai vu

 

Vidéo enregistrée le 6 avril 2013

en même temps que 3 autres.

 

eva R-sistons

 

La vidéo ici :

 

http://www.dailymotion.com/video/xyt5re_le-reve-americain-et-le-cauchemar-sovietique-r-sistons-video-15_news#.UWGCOzfmIa8

 

 

Mes autres dernières vidéos  

 

CHOMEURS ! Demain, l'ESPOIR !
R-sistons vidéo 17

 

Le drame des licenciements me touche profondément :

Trop de vies brisées,

de familles disloquées,

de projets anéantis.

Alors je m'adresse à tous ceux

qui sombrent dans le doute, la crainte, le désespoir.

Il y a un avenir pour vous,

l'espérance est concrète !

Voici pourquoi...

4e vidéo enregistrée le 6 avril 2013.

 

Chantal Dupille  (eva R-sistons)


 

http://www.dailymotion.com/video/xyt9vi_chomeurs-demain-l-espoir-r-sistons-video-17_news#.UWGo2jfmIa8

 

 

 

 

 

 

hollande-sarkozy_hollande_crif.jpg

 

Le mal qui ronge la France pays aujourd'hui colonisé (vidéo eva R-sistons)

 

 

http://www.dailymotion.com/video/xyt8pb_le-drame-francais-c-est-aujourd-hui-un-pays-colonise-r-sistons-video-16_news#.UWGc5DfmIa8

 

 

 

Libérons- la France !

 

valmy-france-copie-1.jpg

 

   

Autres vidéos récentes d'eva :


 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 04:20
Supprimer le système d'exemptions vaccinales: le rêve américain de Paul Offit



Dimanche 7 Avril 2013
Supprimer le système d'exemptions vaccinales: le rêve américain de Paul Offit
Dans un excellent article intitulé  « Il est grand temps d’oser dire NON, NON et NON au lavage de  cerveau infligé aux consommateurs de vaccins», Sylvie Simon revient sur la volonté de l'influent Paul Offit de supprimer le système américain des exemptions à la vaccination.
 
Dans ce pays en effet, il faut savoir qu'il existe des possibilités d'exemptions religieuses et/ou philosophiques à la vaccination, ce qui en gros, correspond à la notion de "clause de conscience" que tout état dit "de droit" qui impose des vaccinations devrait mettre en place.
 
Une majorité des gens qui utilisent ces exemptions ne le font pas pour raisons religieuses ou philosophiques mais tout simplement parce qu'après s'être très soigneusement informés sur les vaccins, ils ont compris que les risques à court, moyen ou long terme, l'emportaient de loin sur d'hypothétiques bénéfices qu'ils ne vérifieront sans doute jamais.
 
Mais dans le contexte actuel de pressions sans précédent pour pousser les gens à se faire vacciner, tout est fait pour restreindre les libertés: rabotage des contre-indications à la vaccination, licenciement ou chantage en crèche, chantage scolaire, durcissement du système d'exemptions...
 
Il faut dire en effet que des tentatives ont déjà été faites pour supprimer le système des exemptions, au Vermont par exemple où le combat citoyen victorieux a réussi à les maintenir. Mais plus vicieux encore est la volonté de modifier sournoisement ce système d'exemptions, au prétexte que des médecins devraient pouvoir vérifier et valider la sincérité et la conviction personnelles des individus qui remplissent un formulaire d'exemption à la vaccination!
 
Voici un extrait de l'excellent article de Sylvie Simon susmentionné:
 
PAUL-OFFIT.jpg
Il y a quelques années, le Dr Paul Offit osait affirmer qu’un bébé pouvait supporter 10 000 vaccins en même temps ! Ainsi ce médecin, patron du service des maladies infectieuses à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, professeur de pédiatrie à la Penn's medical school, et sans doute le plus acharné et le plus plébiscité de tous les défenseurs des vaccins et de leur sécurité absolue, s’est permis d’affirmer n’importe quelle ineptie, sans susciter de remarques de la part de ses pairs. Il va de soi qu’il a des liens très étroits avec l’industrie des vaccins, il en fait même partie, car Merck lui a octroyé plus d’un million et demi de dollars comme budget de recherche à l’hôpital et il détient, en partenariat avec ce laboratoire, le brevet du Rotateq®, dont les actions se sont vendues 182 millions de dollars comptant, dont 29 millions pour lui-même. On estime que l’affaire lui a rapporté environ 46 millions sur les bénéfices des ventes du vaccin contre le rotavirus.
 
On comprend ainsi mieux pourquoi il a toujours refusé d’être interviewé sur ses gains. Comment lui ou ses partenaires pourraient-ils dénigrer des produits générateurs de telles sommes ? (cf. http://www.whale.to/vaccines/offit23.html )
 
Toutefois, se basant sur ce genre d’assertion, les CDC et les agences médicales des Etats-Unis s’entêtent à crier sur les toits que les douzaines de vaccins administrés tous à la fois sont dépourvus de toxicité.
 
Si cela était exact, les fabricants ne devraient avoir aucun problème pour se faire vacciner en public avec ces mélanges vaccinaux, ce qui n’a jamais été fait malgré de nombreuses demandes.
 
Alors que le Président Obama cherche à tout prix à réduire les dépenses de santé dans son pays, comme partout ailleurs du reste, il persiste, comme ses prédécesseurs, à faire semblant d’ignorer les énormes liens d’intérêt qui existent entre les « voyageurs de commerce des vaccins » et les laboratoires qui les fabriquent. Ce n’est guère de cette façon qu’on pourra réduire les dépenses de santé de son pays, ni de tout autre d’ailleurs.
 
Actuellement, il y a 17 états qui permettent aux parents d’échapper à la vaccination obligatoire pour des raisons philosophiques et 48 états pour des raisons religieuses.
(http://www.nvic.org/Vaccine-Laws/state-vaccine-requirements.aspx )
 
Or, Paul Offit estime que ces exemptions ne sont pas légales et fait tout ce qui est en son pouvoir pour les supprimer. Ainsi, au cours d’une conférence qu’il a donnée au Centre d’éducation sur les vaccins à l’hôpital pour enfants de Philadelphie, il s’est efforcé de convaincre son audience, composée de médecins et praticiens de santé, que ces privilèges accordés pour des raisons autres que médicales n’avaient aucun sens car, à son avis, l’idéologie vaccinale n’est ni une philosophie ni une religion. « Philo veut dire amour et sophos signifie sagesse. Où est la sagesse lorsqu’on prétend qu’il est plus avisé de ne pas se faire vacciner ? Quant au terme de “croyance personnelle”, il est aussi incorrect  car les vaccins ne concernent pas un système de croyance. La Science et la médecine sont des systèmes basés sur l’évidence et non sur des croyances ».
 
« Avec  une arrogance qui lui est typique, Offit ricane à l’idée que les vaccins pourraient être autre chose qu’une science dure, insinuant que les parents qui avancent des objections religieuses ou philosophiques violent en quelque sorte le 14e amendement de la Constitution des Etats-Unis. », lui ont répondu Dan Olmsted and Mark Blaxill dans Age of autism.  
 
À son tour, le Dr Suzanne Humphries a immédiatement dénoncé cette stupide assertion :
 
« Les arguments d’Offit, si on peut les appeler ainsi, peuvent difficilement être pris au sérieux : de toute manière, la véritable science n’a jamais été capable de prouver l’innocuité et l’efficacité des vaccins. À peu de choses près, toutes les études ont été fabriquées avec soin pour obtenir des résultats positifs. […] Toute l’industrie des vaccins avec son système dogmatique est entièrement corrompue et il est impossible de lui faire confiance. Pourtant, Offit semble croire que cette industrie est indéniablement au-dessus de tout soupçon et que tout contestataire est en contradiction avec la science
 
« Si la médecine sociale se permet de contrecarrer les objections religieuses ou philosophiques des parents, et sature le corps de nos enfants avec des douzaines d’antigènes vaccinaux, de produits chimiques, d’ADN d’animaux, de tissus fœtaux avortés, et de cellules cancéreuses, les sources de ces lois doivent être vérifiées avec plus de rigueur », écrit le Dr Humphries. Elle se référait à la demande du Dr Offit sur les clauses concernant l’égalité de la Protection (Equal Protection Clause) qui implique que l’état devrait avoir un contrôle absolu sur les décisions médicales qui doivent prévaloir sur celles des parents au sujet de leurs enfants.
 
Lire la suite de cet article: ICI
 
Il ne faut pas oublier qu’Offit (membre du Comité américain des vaccinations, l'ACIP) est considéré comme une référence par nos « grands experts » belges de diverses instances : CSS, ONE, Provac, Vax Info & Co … Ces gens approuvent et ont relayé les propos fallacieux qu’il avait prononcés sur les 10 000 vaccins faisables en même temps ! On voit là quel crédit accorder aux officiels qui estiment pouvoir et devoir décider à la place des citoyens mais sans jamais toutefois en assumer les conséquences juridiques et financières !!!!

http://www.initiativecitoyenne.be
http://www.alterinfo.net/Supprimer-le-systeme-d-exemptions-vaccinales-le-reve-americain-de-Paul-Offit_a88849.html
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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 04:01
Le coup d´état de la France deux ans après : Que reste-t-il des acquis de la démocratie en Côte d´Ivoire?


Jean-Marie Dekpai
Dimanche 7 Avril 2013


Le coup d´état de la France deux ans après : Que reste-t-il des acquis de la démocratie en Côte d´Ivoire?

11 avril 2011-11 avril 2013 cela fait deux ans, jour pour jour, que la France esclavagiste accomplissait sa forfaiture par un coup d´état meurtrier en Côte d´Ivoire. Il y a deux ans que la France impérialiste et néocolonialiste imposait par la force de ses canons de guerre un dictateur génocidaire pour perpétuer sa mainmise sur l´état de Côte d´Ivoire et ses ressources économiques.

Déjà deux ans que l´état raciste français a décidé de stopper tout net la volonté du peuple Ivoirien de jouir des prérogatives de son choix. Expression de son affranchissement et de son émancipation.  Il y a deux ans de cela que notre pays subit l´occupation des forces armées étrangères coalisées.

Alors que notre pays aspire à vivre un climat de paix sociale pour aller à la rencontre des perspectives de son développement économico structurel de proximité, il nous importe de poser un diagnostic sans complaisances aucunes de deux ans de gestion calamiteuse mais surtout chaotique et autocratique du régime de l´usurpateur Dramane Ouattara pour nous situer à mi-chemin.

Que reste-t-il des acquis de la démocratie en Côte d´Ivoire ? Notre pays mérite ou suscite aujourd´hui  encore une quelconque attention toute particulière alors que nous approchons de façon galopante des échéances électorales de 2015 ? À quelle Côte d´Ivoire devrions-nous nous attendre alors que le spectre dangereux de la pensée unique revient avec force dans le quotidien de nos compatriotes au pays ?

Depuis les années 95, Dramane Ouattara menaçait de déstabiliser la Côte d´Ivoire s´il n´en devient pas le président. Le 11 avril 2011 ces menaces sont devenues réalité contraignante dans le cours de l´évolution de notre pays. Mais quel est l´état des lieux ? Quel progrès significatif peut-on noter ou observer sérieusement et dans la a vie de la nation ivoirienne et dans le quotidien des Ivoiriens en Côte d´Ivoire ? Telles sont les interrogations qui cadrent notre réflexion sur le bilan à mi-parcours de l´imposteur usurpateur que la France a bien voulu nous imposer pour lui servir de rallonge dans sa volonté de nous nier notre souveraineté.

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La pratique de la démocratie et ses acquis en Côte d´Ivoire

Arrachés de très haute lutte, la pratique de la démocratie et ses acquis dans notre pays sont gravement en péril. Et pour cause. Dramane Ouattara, parvenu au pouvoir d´état par la force des armes de guerre, sait pertinemment que pour asseoir son pouvoir, il lui faut emprunter le chemin d´une féroce dictature. Opprimer, museler, réprimer, intimider et séquestrer pour se faire accepter dans la violence.

C´est le président Laurent Gbagbo qui l´a si bien caricaturé pendant son allocution devant la CPI le 28 février dernier et je cite : [C´est ça l´homme. Il marche, il marche et il laisse des traces sur son parcours qui permettent de le retrouver] Fin de citation.  Dramane Ouattara veut forcement imprimer à la Côte d´Ivoire son caractère d´homme sauvage et violent, issu d´un peuple et d´une tribu qui dans le règlement de tous contentieux qui l´opposent à d´autres peuples ne comprend que le seul langage de la violence inouïe, de la barbarie et la brutalité.

[L´homme à l´état de nature est une brute. Une bête prédisposée à suivre son instinct pour satisfaire sa libido] nous enseigne Thomas Hobbes. Plus loin Thomas Hobbes nous apprend dans son œuvre –Léviathan-  que [cet homme en société considère tous ses semblables comme des ennemis, comme des concurrents et potentiels obstacles à son éclosion sociale]. Et il affirme même que [la liberté du sujet est compatible avec le pouvoir illimité du souverain]. Cet homme donc doit permanemment recourir à la guerre, à la force et l´anarchie pour déstabiliser cet ordre auquel il ne peut parvenir dans l´intelligence. Voilà la vision politique de celui que la France nous a imposés. Ainsi donc pour que le citoyen Ivoirien soit libre sous le régime de Dramane Ouattara, il faut que ce dernier dispose d´un pouvoir illimité, y compris le droit de mort ou de vie sur ses semblables.

L´effet recherché c´est la soumission,  la résignation ou l´abdication des populations qui seraient tentées d´entreprendre des actions insurrectionnelles et animées d´une réelle volonté de rétablir l´ordre constitutionnel renversé. Pour les besoins de la cause, il promeut tous ses chefs-rebelles dans le commandement des forces armées de Côte d´Ivoire à des postes de responsabilités très sensibles. Pareil pour l´administration publique. Cela ressemble à un pari personnel qu´il lui faut gagner dans sa volonté démesurée. À savoir : effacer les traces de tous ses prédécesseurs à la tête de l´état Ivoirien tout en imposant sa marque personnelle et ses traces.

Depuis le retour au multipartisme en Côte d´Ivoire dans les années 90, les Ivoiriens ont eu la possibilité d´exprimer leur différence d´opinion politique sans être inquiétés outre mesure. Les manifestations de protestation tout comme les activités des partis politiques étaient assurées. Chacun exprimait son désaccord avec les visions des gouvernants sur la place publique. Nos artistes chanteurs pouvaient même s´en prendre au chef de l´état et son camp sans craindre pour leur vie et celle des leurs.

Le pays était vraisemblablement engagé sur la voie de la tolérance politique pour l´éclosion d´une mentalité du pardon mais aussi pour l´émergence d´une société réellement démocratique. Mais depuis l´avènement de Dramane Ouattara à la tête de notre pays, tous les acquis de la pratique démocratique se sont effondrés. Les principes qui président à la paix sociale, à la cohabitation et à la coexistence pacifique ont eux aussi foutu le camp sous la pression de la haine de l´autre et la méchanceté humaine. Pis, nous assistons progressivement à l´instauration de la pensée unique, du parti unique et pis de l´éclosion d´une nouvelle classe d´hommes et de femmes politiques extrovertis dans le quotidien de nos compatriotes au pays.

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La situation des droits de l´hommes en Côte d´Ivoire sous Dramane Ouattara

Aujourd´hui sous le régime sanguinaire et génocidaire de Dramane Ouattara être militant ou sympathisant d´un parti politique de l´opposition est un crime en Côte d´Ivoire.  Notre pays compte près de six cents (600) prisonniers d´opinion. Les arrestations extrajudiciaires et l´impunité connaissent une propension indescriptible. Les Ivoiriens fuient leur pays dans l´espoir de se mettre à l´abris des menaces de mort et autres emprisonnements.

Ceux qui n´ont pu fuir sont contraints au silence par des méthodes dignes de Hitler et de sa Gestapo. La dignité de l´homme Ivoirien autrefois intangible est désormais violée et vulgarisée à souhait. Tous les mouvements des Ivoiriens sont minutieusement contrôles tant au pays que dans la diaspora. Les FRCI et les DOZOS ont pris le pays et le quotidien des Ivoiriens en otage. Les Ivoiriens n´ont plus de droits dans leur propre pays. À l´ouest, les populations autochtones sont quasi retranchées dans les forêts pour échapper à leur extermination programmée. Les Burkinabé et les dozos leur arrachent leurs terres avec la complicité  et de l´armée de l´ONU, de l´armée française et du gouvernement en place. Nos parents, pour avoir exprimé leur choix pendant l´élection présidentiel de 2010, en paient aujourd´hui le lourd tribut.

[À l´ouest, nous avons un pouvoir éparpillé] avait dit récemment le Président Laurent Gbagbo. La culture politique des peuples de l´ouest de la Côte d´Ivoire tire essentiellement sa source de cette prédisposition naturelle : C´est parce que nous sommes foncièrement démocrates à l´Ouest de la Côte d´Ivoire que nous sommes aussi jaloux de notre souveraineté. D´où notre attachement aux principes qui consolident l´inviolabilité de la différence de l´opinion politique mais aussi nous sommes surtout attachés aux principes qui consacrent l´homme tout court en société.

C´est parce que nous avons une grande culture de la démocratie que chacun est libre de son choix à l´ouest de la Côte d´Ivoire. Dans l´ouest Ivoirien, aussi bien les femmes que les hommes sont à parité égalitaire dans la distribution des rôles et du partage du pouvoir. L´émancipation de la femme ivoirienne moderne est à l´image de la femme Ivoirienne de l´ouest. Nos femmes à l´ouest de la côte d´ivoire ont une très haute conscience de leur responsabilité tant sociale que politique. Ce qui n´est pas généralement le cas dans les autres régions avec lesquelles nous partageons le territoire Ivoirien.

Malheureusement cette prédisposition semble être la source de nos malheurs aujourd´hui. Les burkinabés et autres étrangers voire les allogènes Ivoiriens qui vivent chez nous à l´ouest pour faciliter et favoriser leur intégration tant économique que sociale, il est mis à leur disposition des portions de terre qu´ils cultivent ou exploitent. Et avec le temps, cette pratique qui prend ses origines dans les légendaires hospitalité-solidarité-fraternité de l´africain en général semblent constituer un os dans nos gorges.

Souvent nos femmes à l´ouest, pour parier ou prévenir toute indignation ou aversion des conséquences surtout négatives de leur liberté de choix, travestissent bien des fois leur engagement sociopolitique pour passer inaperçues. Les implications immédiates de cette liberté de choix sont là palpables. Nous sommes la cible d´une politique d´expropriation dûment planifiée et en voie d´ exécution.

La somme de cette expérience nous appelle à une profonde réflexion dans la perspective de réorganiser notre société. Alors que les dozos et les Frci de Dramane Ouattara tuent nos parents, il est accepté que des gens issus de notre peuple, des gens issus de la région de l´ouest ivoirien continuent de soutenir et de faire la promotion de la politique de Dramane Ouattara sur nos terres. Cette situation à l´inverse est inimaginable partout ailleurs sur le territoire nationale de Côte d´Ivoire.

C´est justement ce qui explique l´adhésion massive des populations malinké et akan aux projets de leurs différents leaders aussi bien au PDCI qu´au RDR. Pour des gens qui ne se regroupent qu´ autour des mosquées, comme c´est le cas de nos compatriotes malinké du Nord islamisés, il est clair qu´ils soient des endoctrinés-suivistes qui ne remettent jamais en cause la parole de leur leader. Dans le bois sacré, la transmission de la coutume et du savoir se fait sur la base du droit d´ainesse pour soumettre les jeunes au diktat du pacte générationnel. Une telle société n´est nullement prédisposée à aller à la rencontre d´autres connaissances pour son progrès social.

Nous partageons ainsi un pays avec des peuples difficilement reconvertibles qui malheureusement ramènent tous à leur mode de vie dans le dénouement de notre collectivité agissante. Il nous sera difficile de construire une nation Ivoirienne si une ethnie, un clan, une région se donne l´avantage d´imposer  au reste de la communauté Ivoirienne sa prépondérance. Et ceci nous semble être l´engagement du pouvoir actuel en Côte d´Ivoire.  À Abidjan, les casernes et camps militaires, les stations-service et autres sont devenus des prisons à ciel ouvert.

Chaque jour les Ivoiriens sont déportés dans les goulags du nord supposé acquis à la cause de Dramane Ouattara. Rien n´est fait pour mettre nos concitoyens en confiance. Bien au contraire, tous les actes et autres agissements de Dramane Ouattara et ses acolytes participent étroitement à la dislocation du tissu social Ivoirien et aucune perspective de réconciliation vraie entre Ivoiriens n´est envisagée.

ingerence-francaise1.jpg

La situation économique et sociale de la Côte d´Ivoire

[Vous ne voyez pas l´argent circulé parce qu´il travaille] avait pompeusement déclaré Dramane Ouattara lors de son discours de fin d´année 2012. Effectivement, l´argent travaille au remboursement des dettes contractées pour financer la rébellion armée. Dans un pays où l´argent ne circule pas, il est évident que la misère sociale prenne une dimension hors normes. Que les prix des denrées de premières nécessités grimpent sur les marchés publics. Dans un tel pays, il devient normal que le banditisme et le gangstérisme prospèrent.

Aujourd´hui, l´insécurité est devenue une partie intégrante du quotidien des Ivoiriens. Ils livrés à eux-mêmes sans réelle assistance. Quand on désarme la police et la gendarmerie pour des besoins purement politiques, il n´est pas étonnant que dans un environnement des procédés détournés émergent au sein de la population en vue d´assurer sa propre défense. Cette situation est bien à l´origine de l´existence des nombreuses milices et autres groupes d´autodéfenses qui prospèrent en Côte d´Ivoire. Quand l´état, désarçonné dans son fonctionnement constitutionnel normal n´a plus les moyens de faire appliquer son caractère régalien dans la régulation de sa population, il n´est de salut pour tous que la débrouillardise  et la contrefaçon en vue de se contenter d´une précarité mieux que l´éphémère.

Les prix des matières premières tels le cacao, le café, l´hévéas, l´ananas, le bois, le palmier à huile continuent de chuter. Bientôt nos paysans et autres agriculteurs seront incapables de financer la scolarisation de leurs enfants. Pendant ce temps, les entreprises de production et de transformation industrielles ferment leurs portes. Le chômage dans notre pays a atteint des proportions inqualifiables.

Dans nos universités, c´est à même le sol que les étudiants prennent leurs cours. Alors que les droits d´inscription dans les universités et autres grandes écoles ne cessent de connaître une augmentation quotidienne, les étudiants eux sont privés de revenus qui leur permettent de supporter le poids de la vie scolaire et estudiantine. Il est inévitable que dans une telle société la corruption devienne une pratique acceptée et tolérée par tous. Des études internationales indiquent même notre pays est en progression très rapide tant le domaine de l´insécurité que dans celui de la médiocrité et la corruption. Les endroits qui par leur situation géographiques nourrissent à bien d´égards et de nombreuses familles Ivoiriennes et les caisses de l´état ivoirien sont démolis sous le faux prétexte de salubrité urbaine.

Que reste-t-il encore de la volonté des Ivoiriens de vivre dans un environnement leur garantissant une quiétude sociale ?

[…. Et je me suis dit pourquoi dans la justice moderne, il y a des camps retranchés ?]. Ainsi donc le Président Gbagbo dans cette interrogation en forme d´une complainte dénonçait la partialité de la justice. Allusion fait à la cour pénale internationale (CPI) dont la chambre I a la charge de juger recevable ou non la possibilité de le traduire devant la justice internationale pour crimes contre l´humanité dans la crise post-électorale en Côte d´Ivoire. Cette cour qui dans sa volonté de faire éclater la vérité pour rendre justice sur les évènements qui ont émaillés la crise politique dans notre pays a choisi de pratiquer un deux poids deux mesures cinglant. La CPI, dans son mode opératoire a largement convaincu plus d´un africain qu´elle est bel et bien en mission commandée pour embastiller Laurent Gbagbo.

Tout comme la CPI, la justice Ivoirienne est tout aussi aux ordres pour saboter la volonté des Ivoiriens d´aller vers une réconciliation dans l´intérêt de la Nation Ivoirienne. Dramane Ouattara change tout dans l´appareil judiciaire de notre pays pour mieux le contrôler. Dans un tel pays, les habitants par peur d´être réprimés, adaptent systématiquement leur reflexes. Souvent c´est par et dans des codes que le peuple s´exprime.

Des codes qui ne participent nullement à la consolidation de principes démocratiques si ce n´est d´en être des obstacles. Un jour ce peuple sur la somme de son expérience endurée prend le chemin de la révolte pour rendre irréversible sa détermination à jouir des prérogatives de son choix. Ouvrant ainsi la porte à l´instabilité chronique. Parce que les vainqueurs d´hier ne sont pas les vainqueurs d´aujourd´hui et que ceux d´aujourd´hui ne seront pas les vainqueurs de demain, il importe pour tous les Ivoiriens et autres habitants de la Côte d´Ivoire de véritablement s´interroger sur leur engagement mais aussi et surtout sur les actes que nous posons chacun.

Car, de cet engagement dépendent et l´essor économique et le progrès social et le bien-être de tous. Qui règne par l´épée périra par l´épée, nous apprend l´adage bien répandu dans le monde.  Malheureusement, cette maxime ne nous aide pas dans la construction de notre pays. Elle ne permettra non plus de nous identifier en un idéal qui engendre l´intérêt commun à tous. Parce que nos états, nos pays sont faibles et vulnérables que notre quête quotidienne doit se tourner vers des pratiques qui renforcent notre volonté de disposer de nous-mêmes.

Jamais, il ne peut y avoir de véritable développement économique et structurel de proximité que dans la quiétude, la transparence, la bonne gouvernance que le besoin de se pardonner et se tolérer. Nous avons en commun un seul destin, le territoire Ivoirien. C´est pourquoi dans notre vie quotidienne, dans notre discours, chacun doit faire l´effort de ne pas frustrer ses concitoyens.  Les hommes politiques dans notre pays pour leurs intérêts mesquins, ils ont réussi à opposer les Ivoiriens. Notre pays subdivisé en pro-celui-ci et en pro celui-là. On ne peut plus parler en tant que citoyen libre et responsable de ses choix. Toute opinion est automatiquement stigmatisée pour le d´un camp. Et désormais les ivoiriennes s´éloignent les uns de autres tout en se regardant en chien de faïence.

Dommage serait-on tenté de dire, parce que quand l´ambition prend une place de choix dans la matérialisation et l´exécution d´une conviction humaine, il reste à craindre que chacun ne devienne un loup pour chacun et que mon enfer ne soit que les autres. Si dans notre pays, le citoyen n´a plus confiance dans les gouvernants, c´est parce qu´il ne trouve nulle part une quelconque volonté politique réelle pour tracer la voie qui le mène une destinée certaine. Ce citoyen détourné et manipulé ne comprend plus grande chose à la valeur sacrée de la vie humaine et son salut se résume dans la forfaiture et le récidivisme. Pour entacher gravement la présomption que la société nous sert de cadre d´éducation. Nous pensons humblement  loin des théories philosophiques que c´est parce que l´homme est foncièrement méchant en société qu´il convient de prévenir tout dérapage.

Le contrat social entre les hommes est à comprendre entièrement sous cet angle si notre volonté  est de sauver notre pays de la dégénérescence sociale programmée dans laquelle Dramane Ouattara et son gouvernement le conduisent. La société dans son émanation progressive formule la volonté des hommes à se parfaire. Cette volonté est pourtant confrontée à la nature de notre espèce.

Le droit d´éduquer, les garanties de vivre dans un environnement sain ne sont ex-nihilo. Ayant constaté que la rivalité est la chose la mieux rependue dans tout regroupement des êtres humains, la raison et l´intelligence leur recommande de délimiter leur liberté par rapport aux autres avec qui l´on partage le même territoire.

La situation politique de notre pays est la parfaite illustration d´une telle vision pour exiger des Ivoiriens une modération dans tout ce qu´ils font au risque prolonger l´abîme de leur repentance.

Nous ne devrons pas faire les frais d´une guerre des héritiers, alors que rien de positif dans leur guéguerre ne consacre notre aspiration de souveraineté, du respect de notre dignité et de notre indépendance. Et c´est justement dans un tel état dispersé et asservissant de notre être que l´ancien colonisateur veut toujours nous voir en vue d´exploiter illicitement nos richesses économiques. Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient.

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent. Et finalement que ceux qui ont une intelligence pour raisonner, comprennent et percent le mystère du sous-développement et de la perpétuelle domination que connaissent nos pays. Plus de soixante (60) ans après leur accession à l´indépendance politique.

Qui veut voyager loin ménage sa monture nous dit l´adage. Alors que les Ivoiriens préparent et ménagent leur monture à bord du train de leur autodétermination pour échapper aux velléités de division qui prolongent leurs souffrances et fait grandir leur malaise social.

Amoungnan

Jean-Marie Dekpai

http://rene.kimbassa.over-blog.com

 

http://www.alterinfo.net/Le-coup-d-etat-de-la-France-deux-ans-apres-Que-reste-t-il-des-acquis-de-la-democratie-en-Cote-d-Ivoire_a88850.html

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 03:03

 

SCOOP. Nucléaire: La Corée du Nord vient de faire reculer les Etats-Unis
http://allainjules.com/2013/04/07/scoop-nucleaire-la-coree-du-nord-vient-de-faire-reculer-les-etats-unis/

Publié le 7 avril 2013

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WASHINGTON, Etats-Unis – Prévu de longue date, alors que la Corée du Nord ménace l’Amérique, le Pentagone a reporté un essai de missile balistique intercontinental qui devait avoir lieu en Californie la semaine prochaine à cause des tensions autour de la question nucléaire avec la Corée du Nord. Tiens, donc, les Etats-Unis poursuivent sans dicontinuer des essais balistiques mais, veulent interdire aux autres de le faire. 

Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, qui avait récemment montré ses muscles, se rebiffe-t-il ? En effet, cet essai concernait un Minuteman III, missile balistique intercontinental à ogives nucléaires ( Le missile LGM-30G Minuteman III est une version améliorée du Minuteman II. Sa conception a débuté en 1966.) Il devait se faire sur la base aérienne de Vandenberg. Ceci prouve bien l’hypocrisie des grandes nations qui, après avoir mis sur pied leurs bombes sales, ont créé le TNP (traite de non-prolifération), pour mettre au pas les autres pays mais, eux, peuvent continuer aisément à faire des essais nucléaires.

Les peuples ne sont plus dupes et, ce diktat doit cesser. Heureusement qu’il y a des pays comme la Corée du Sud ou l’Iran qui prouvent aujourd’hui cette hypocrisie et ce mépris des règles internationales érigées par ces gens et qu’ils ne respectent pas. En revanche, ils mettent toujours ceux qui les violent au banc des nations en se disant de la communauté internationale. Laquelle ? Celle qui ne respecte rien ?

 

 

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 02:29

 

Yahia Gouasmi, Président du Parti Anti Sioniste, et Laurent Louis, député belge indépendant.Yahia Gouasmi, Président du Parti Anti Sioniste, et Laurent Louis, député belge indépendant.Yahia Gouasmi, Président du Parti Anti Sioniste, rencontre Laurent Louis, député belge indépendant


Le 28 mars 2013, Yahia Gouasmi, Président du Parti Anti Sioniste, a rencontré le député belge indépendant Laurent Louis.

Sur son compte Facebook, Laurent Louis commente cette rencontre :

Les bonnes nouvelles ne cessent de tomber ces derniers temps ! C’est ainsi que j’ai le plaisir de vous annoncer que le Parti Anti Sioniste m’a proposé de collaborer avec lui sur Bruxelles.

Après une excellente réunion avec le Président du Parti Anti Sioniste, Yahia Gouasmi, un grand homme qui ne manque pas de courage, j’ai accepté cette collaboration. C’est avec une énorme motivation que j’ai accepté de combattre sur Bruxelles et en Belgique le sionisme, ce mal invisible qui nous opprime et nous asservit.

Avec Yahia Gouasmi, c’est tout un réseau puissant de lutte contre la manipulation et l’ingérence internationale que je rejoins. Avec les différents contacts concrets conclus ces derniers jours, les élections de 2014 semblent se présenter sous de bons augures. Nous ferons en tout cas le maximum pour que je puisse poursuivre mon travail politique.

Parti Anti Sioniste

URL : www.partiantisioniste.com/articles/communications/1442
Sur ce site,
Journal TV - PAS L'Info ! : Émission N° 26 - Saison 3 [07/04/13]

Irlande : Un syndicat d'enseignants vote le boycott académique d’Israël !
Syrie : Le conflit n’est pas ce que l’on croit !

Extraits. Lors d’une émission télévisée, l’analyste du Moyen-Orient et rédacteur en chef du journal al-Quds, Abd el Bari Atwan, expose sa vision de la situation concernant le conflit syrien.

Le monde entier pense qu’il s’agit d’une opposition entre deux clans, d’un côté les pro-régime et de l’autre les opposants au régime, alors que la réalité est toute autre. Il existe un troisième protagoniste, c’est le mouvement du Front al-Nosra (Djabhat al-Nusra), qui joue le rôle le plus important dans les massacres en Syrie et qui décidera de l’avenir de la Syrie

Liban : Tammam Salam nommé au poste de Premier ministre
extraits :

Le président libanais Michel Sleiman a annoncé officiellement, le 6 avril, la nomination de Tammam Salam, issu du bloc du 14-mars (proche du Courant du Futur et de Saad Hariri) au poste de nouveau Premier ministre du Liban.

Soutenu par les pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, et par l'Arabie saoudite, Tammam Salam s’est engagé à protéger le pays de la crise qui fait rage en Syrie. Le conflit syrien a été importé dans certaines régions du Liban et des affrontements sont régulièrement signalés le long des régions frontalières.

Sa nomination intervient deux semaines après la démission du gouvernement de Najib Mikati, suite à des pressions arabes et à des divergences politiques au sein de son équipe.

Selon un proche du bloc du 8-Mars (proches du général Michel Aoun et du Hezbollah), l’Arabie saoudite vient de réussir la première étape de son plan avec la chute du cabinet de Najib Mikati, qualifié de « gouvernement du Hezbollah ». Ce plan consiste à reprendre possession intégralement de la carte libanaise. La chute du cabinet Mikati résulte d’un « coup d’État blanc », de la même manière que la chute du gouvernement de Saad Hariri en janvier 2011. Il semble d’ailleurs, que ces derniers jours, l’ambassadeur saoudien au Liban s’affaire à remplir le vide laissé par le régime syrien sur la scène politique libanaise…

 

 

www.youtube.com/watch?v=BafNJSySxZI
Il y a 3 jours - Ajouté par Yahia GOUASMI
http://www.partiantisioniste.com/ http://www.centre-zahra.com/

 

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www.lemonde.fr/europe/.../erdogan-assimile-le-sionisme-a-un-crime-...
1 mars 2013 – "Comme c'est le cas pour le sionisme, l'antisémitisme et le fascisme, il devient ... dans un communiqué diffusé tard jeudi par ses services. ... Le premier ministre turc, qui a fait ses classes politiques au sein de partis islamistes mais se définit .... Slovénie Suisse Suède Turquie Union européenne Vatican ...
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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 02:21

 

Comment  la Troïka va mettre la main sur vos dépôts bancaires

 

http://www.agora-erasmus.be/fr/Comment-la-Troika-va-mettre-la-main-sur-vos-depots-bancaires_08656

 

 

Le 7 avril à 14:04

 

Lundi 1er avril 2013, par Karel Vereycken, fondateur d’Agora Erasmus

Suite au sauvetage de Chypre, le président de l’eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a été fortement critiqué pour avoir dit ouvertement que l’UE compte s’arroger le droit de confisquer certains dépôts bancaires.

En vérité, la norme sur la résolution des crises bancaires en Europe, en discussion entre la Commission et le Parlement européen depuis le 6 juin 2012, comprend la proposition que les déposants qui ont plus de 100 000 euros (dites des dépôts non-garantis) soient impliqués dans les plans de sauvetage des banques et assument une partie des pertes.

Soulignons tout de même que comme on l’a vu dans le cas de Chypre, les ministres des Finances de toute la zone euro n’ont pas résisté à l’idée de mettre à profit tous les dépôts, y compris ceux en-dessous de la barre des 100 000 euros, bien que se rendant à l’évidence qu’il allait précipiter un bankrun dans toute la zone euro, ils ont dû faire marche arrière sur ce point.

Du bail-out au bail-in

La nouvelle politique de l’UE part de l’idée louable qu’il faut cesser de renflouer les banques en difficultés par l’argent du contribuable. A la place d’un « bail-out » (renflouement des banques en défaut grâce à un apport extérieur), l’UE passerait à une politique de « bail-in » (renflouement avec les ressources propres venant de l’intérieur de la banque).

En bref, un liquidateur nommé par l’Etat, une fois vendus les biens et les actions de la banque, renflouera celle-ci si besoin avec une partie ou tout l’argent des déposants. S’il était prévu que la norme entre en application en 2018, la crise bancaire à Chypre a permis d’avancer le calendrier.

Rappelons d’abord quelques déclarations publiques au niveau international :

1. EUROGROUPE. Le 25 mars 2013, le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, accordait au Financial Times et à l’agence de presse Reuters un entretien dans lequel il estimait que reporter les risques que prend le secteur financier sur les épaules du public n’était pas la bonne approche. « Si une banque à risque ne peut pas se recapitaliser elle-même, alors nous discuterons avec les actionnaires et les créanciers obligataires, nous leur demanderons de contribuer en recapitalisant la banque et, si nécessaire, nous ferons de même avec les détenteurs de dépôts non garantis », expliquait le président de I’Eurogroupe.

2. COMMISSION EUROPEENNE. La Commission européenne, pour qui Chypre est « un cas unique », a néanmoins admis que cette option est sur la table. Chantal Hughes, la porte-parole du Commissaire européen Michel Barnier en charge du Marché intérieur pour les services financiers, a déclaré le 26 mars : « Nous voulons retrouver une situation où le contribuable arrête de payer pour les banques. » Ainsi, il n’est « pas exclu que les dépôts supérieurs à 100 000 euros soient des instruments éligibles à emporter. Il n’est pas exclu, c’est une possibilité », a-t-elle précisé.

3. DEPUTES EUROPEENS. Les propos de M. Dijsselbloem « ne sont pas incongrus. Ce concept fait partie des idées de législation sur la restructuration des banques », a aussi réagi sur Twitter la présidente de la Commission des affaires économiques du Parlement européen, la libérale britannique Sharon Bowles. Un eurodéputé suédois membre du Parti populaire européen (conservateur), Gunnar Hökmarkva, va proposer au Parlement européen un texte faisant participer les dépôts à tout sauvetage bancaire. « Les dépôts inférieurs à 100 000 euros sont protégés. Les dépôts au-dessus de 100 000 euros ne sont pas protégés et doivent être traités comme une partie du capital qui peut être sollicité », a-t-il détaillé.

4. CANADA. Au Canada, le gouvernement vient de présenter son Plan d’action économique 2013. Ce plan (pp.144-145) annonce lui aussi que le gouvernement va étudier comment « réduire l’exposition aux risques » pour les contribuables, par la mise en place d’une politique de « bail-in ».

5. ETATS-UNIS ET ROYAUME UNI. Le 10 décembre 2012, le Fonds de garantie des dépôts américain (FDIC) et la Banque d’Angleterre (BoE) ont publié ensemble une note de 18 pages, intitulée « La résolution active et globale d’institutions financières d’importance systémique (G-SIFI) », où la même stratégie de spoliation des dépôts est proposée. Les pertes doivent être assumées par les actionnaires et ceux que la note appelle les « créanciers non-sécurisés », ce qui laisse une bonne marge d’interprétation pour savoir de qui l’on parle.

Ce que propose le Commissaire européen Michel Barnier

Présenté le 6 juin 2012 par Michel Barnier comme la pièce maîtresse pour créer une Union bancaire en Europe, son plan de résolution des crises bancaires se prétend capable d’éviter des sauvetages dans l’urgence et coûteux pour les contribuables. Le plan permettrait à une autorité nationale ad hoc d’obliger l’établissement à céder des activités sans l’accord des actionnaires, de créer une « bad bank » ou, solution extrême, de procéder à un « bail-in ». « L’objectif est de protéger les contribuables. Les banques doivent payer pour les banques », indiquait alors Michel Barnier.

Ainsi, la « Directive du Parlement européen et du Conseil établissant un cadre pour le redressement et la résolution des défaillances d’établissements de crédit et d’entreprises d’investissement  » du 6 juin 2012 annonce d’emblée qu’il fait créer un « régime particulier pour la résolution », puisque « l’expérience acquise lors de différentes crises bancaires montre que les législations en matière d’insolvabilité ne sont pas toujours adéquates pour gérer efficacement la défaillance d’établissements financiers, dans la mesure où elles ne tiennent pas dûment compte de la nécessité d’éviter de compromettre la stabilité financière ».

Un régime de « résolution bancaire » permettrait de résoudre le problème et de « limiter l’exposition du contribuable ». « Dans ce processus, il faut aussi veiller à garantir la sécurité juridique, la transparence et la prévisibilité en ce qui concerne le traitement des actionnaires et des créanciers de la banque, et préserver la valeur qui, en cas de faillite, pourrait être détruite. De plus, en mettant fin à la certitude implicite d’un renflouement externe des établissements au moyen de fonds publics, l’option de la résolution devrait encourager les créanciers non assurés à mieux évaluer les risques liés à leurs investissements. »

La proposition précise que « Si les conditions de déclenchement de la résolution sont réunies, les autorités de résolution pourront employer les instruments de résolution suivants : (a) cession des activités ; (b) établissement-relais ; (c) séparation des actifs ; (d) renflouement interne (bail-in) ».

Parmi les outils du « bail-in », il est clairement noté que « les autorités de résolution devraient avoir le pouvoir de procéder au renflouement interne pour tous les engagements de l’établissement. Il existe toutefois certains engagements qui seraient exclus ex-ante (tels que les engagements garantis, les dépôts couverts et les engagements d’une durée résiduelle inférieure à un mois) ».

Par soustraction, cela veut clairement dire que les dépôts « non-garantis » (au-dessus de 100 000 euros) ne seront pas exclus.

Encore plus grave : le fait que dans chaque pays les Fonds de garantie des dépôts, qui sont supposés garantir tous les dépôts des citoyens à hauteur de 100 000 euros comme le préconise la Directive 94/19/EC de l’Union européenne, seront eux aussi mis à contribution pour participer financièrement aux plans de résolution bancaire, puisque grâce au mécanisme de résolution, tel est l’argument, l’on peut éviter la contagion et donc les dépenses du Fonds de garantie !

Ce que proposent Karine Berger et Pierre Moscovici

En France, le gouvernement, tout en évoquant le fait qu’il faut attendre une loi européenne dans ce domaine pour pouvoir aller plus loin, précise dans la loi de réforme bancaire certaines conditions d’un « bail-in » en cas de défaillance bancaire. Seront mis à contribution, d’abord les actionnaires, puis les SICAV, les FCP puis les créanciers obligataires.

En ce qui concerne les dépôts, rien dans la loi ne permet de soupçonner que les dépôts en-dessous de 100 000 euros ne soient pas protégés. Faut-il conclure qu’en l’absence de spécifications les autres le seront ?

De toute façon, il y a quelques petits détails à traiter pour que cette garantie puisse réellement être effective le jour où elle sera nécessaire. D’abord, l’on constate que chez nous, le Fonds de garantie des dépôts ne dispose que de 2 milliards d’euros : un peu léger pour couvrir les 1776 milliards d’euros éligibles à être couverts par le Fonds. Évidemment, en France, nos banques « universelles » sont si solides, que le cas ne se présentera pas...

Ensuite, en accord avec cette cuisine bruxelloise, la loi de réforme bancaire élaborée par Karine Berger et Pierre Moscovici (article 6) prévoit de fusionner l’argent de ce Fonds avec le Fonds de résolution bancaire géré par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (APCR) !

Comme le formule Olivier Berruyer sur son site, lors des discussions sur la réforme bancaire au Sénat, « l’amendement visant à séparer l’argent du Fonds de garantie des dépôts de celui du Fonds de résolution (visant à recapitaliser des banques mourantes) a été rejeté une 4e fois : j’ai peu de doutes, l’argent du fonds sera utilisé en priorité pour les banques et pas pour les déposants, cela a été dit clairement dans les débats. RIP votre épargne… »


Source : Solidarité & Progrès

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